Monsieur Paul s’en est allé.
Il a terminé sa vie là même où il l’avait commencée ! À Collonges-au-Mont-d’Or dans sa chambre où il avait vu le jour le 11 février 1926.
À 91 ans, Paul Bocuse est parti samedi matin rejoindre d’autres étoiles. Il en aura fait briller trois sans discontinuer depuis 1965 – il avait célébré ses 50 ans de 3 macarons en 2015 dans son auberge du Pont de Collonges, à côté de Lyon.
« Monsieur Paul « , restera éternellement comme la toque qui aura fait rayonner l’image de la cuisine française à travers le monde. Il prêchait la bonne parole au Bocuse d’or, ce concours d’envergure mondiale qu’il organisait depuis 1987 tous les deux ans lors du Sirha à Lyon, pour exporter notre cuisine bien au-delà de ses frontières. Qui mieux que lui aurait pu contribuer autant à la médiatisation « des toques » en les faisant sortir de derrière leurs fourneaux ?
Paul Bocuse aura donc passé plus d’un demi-siècle à tenir le haut de la casserole sur la planète gastronomie et à faire scintiller continuellement les mêmes plats-signatures sur sa carte. Formé à l’école des Claude Maret, Fernand Point, Gaston Richard et Eugénie Brazier, Paul Bocuse aimait retrouver par-dessus tout dans l’assiette de la générosité, des pièces entières, des os et des arêtes.
Autant de convictions qui l’auront incité à se placer au-dessus de la mêlée dans l’éternelle bataille entre la cuisine moderne et la cuisine traditionnelle. « Car pour moi, il n’existe qu’une cuisine : la bonne ! L‘essentiel, c’est l’amour du travail bien fait », disait-il arborant fièrement sur sa veste blanche son col bleu blanc rouge de MOF (Meilleur Ouvrier de France) de la promotion 1961.
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